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evo-bio par françoise ibarrondo. "rien en biologie n'a de sens si ce n'est à la lumière de l'évolution." th dobzhanski (1900-1975) ← articles plus anciens 19 juillet 2018 les plantes communiquent entre elles les plantes sans cerveau, ni nerfs, ni yeux, ni oreilles, ni narines communiquent entre elles. comment ? par voie aérienne et par voie souterraine. *par voie aérienne: l’histoire des antilopes koudous d’afrique du sud et des acacias découvrez 10 espèces d’antilopes d’afrique du sud, dont les mâles d’antilopes koudous aux cornes torsadées et évasées une sécrétion de tanins par les feuilles d’acacias des antilopes koudous mouraient de faim dans les années 80 à l’intérieur de leur vaste enclos grillagé qui renfermait pourtant des acacias aux feuilles constituant leur nourriture de prédilection. cette mort fut d’abord incomprise. puis, de recherche en recherche, l’estomac de ces antilopes ayant été ouvert, on s’aperçut qu’il contenait des feuilles d’acacias non digérées, dont l’analyse révéla qu’elles étaient riches en tanins qui les rendaient amères et immangeables. de leur côté, les antilopes koudous libres de leurs mouvements ne mouraient pas car elles abandonnaient vite ces acacias au goût devenant amer et se déplaçaient vers des acacias ne l’ayant pas. une sécrétion de gaz éthylène par les feuilles d’acacia les acacias dont les feuilles sont consommées sécrètent du gaz éthylène dans l’air. ce gaz déclenche la mise en route du programme de production des tanins au goût amer dans les feuilles acacias qui n’ont pas encore été consommées. la présence de consommateurs de feuilles d’acacia est donc signalée d’acacia en acacia par l’éthylène rejeté dans l’air : une communication entre acacias, prévenant le danger, s’effectue par voie aérienne. d’autres composés organiques volatiles (voc) ont été mis en évidence. *par voie souterraine: l’histoire du maïs la plupart des plantes sont connectées entre elles dans le sol, y compris entre espèces différentes, non pas directement par leurs racines mais par des mycorhizes (du grec myco: champignon, rhiza: racine) et des filaments ou hyphes mycéliens. cette “association symbiotique de mycéliums de champignons et de racines de plantes ligneuses ou herbacées” forme un réseau commun de mycorhizes (common mycorhizal network) qui contribue à l’ancrage de la plante dans le sol, à l’exploitation des ressources du sol (transfert d’eau, de carbone, d’azote, de phosphore…), à l’échange d’informations entre les plantes. la zone d’exploration et d’exploitation du sol est augmentée par les mycorhizes et les filaments mycéliens. voyez racine, mycorhize et mycélium les mycorhizes et leur structure voyez la différence entre endomycorhize (arbuscular mycorrhizal association) et ectomycorhize les endomycorhizes (ou mycorhizes internes) reliées à 80% des plantes, elles pénètrent à l’intérieur des racines des plantes ligneuses et herbacées, traversent la paroi des cellules du cortex végétal, sans franchir leur membrane plasmique. elles sont en relation, à l’extérieur des racines, avec des sporanges contenant leurs spores. voyez cette belle photo de sporange contenant de multiples spores les ectomycorhizes (ou mycorhizes externes) reliées à 10% des plantes, elles forment un manchon à la périphérie des radicelles, se glissent en leur intérieur, sans franchir ni paroi cellulaire ni membrane plasmique. elles sont en relation avec leurs porteurs de spores, champignon à chapeau à l’air libre, comme les cèpes, ou à fructification sous terre, comme la truffe noire, pour n’évoquer que de ceux très comestibles… les mycorhizes et la communication entre les plantes non seulement la nutrition des plantes est facilitée par les mycorhizes mais leur communication aussi. comment ? la démonstration d’une communication elle a été rapportée par l’équipe d’ali elhakeem, en suède (1) , qui a déclenché l’intervention des mycorhizes du maïs en réaction au brossage léger et rapide de ses feuilles. vers l’identification des molécules assurant cette communication des marquages par des isotopes de c, de s, de p, de n… permettront d’identifier les molécules qui circulent dans les mycorhizes, ainsi que leurs récepteurs. la vidéo de la bbc « how trees secretly talk to each other » est prenante mais, comme tant d’autres documents, elle donne inutilement une volonté, une intelligence aux arbres. un vif débat existe sur « l’intelligence » des plantes… 0 0 0 0 publié dans mycorhize , voc volatile organic compound | laisser un commentaire 25 juin 2018 la biomasse sur une planète: la nôtre ! la biomasse est la masse de matière organique produite par les êtres vivants, c’est à dire tout composé contenant l’élément carbone au moins relié de façon covalente à de l’hydrogène. elle est source de substances nutritives et d’énergie renouvelable lorsque son prélèvement ne dépasse pas son renouvellement. mesurée en gigatonnes de carbone (gt c), pour éliminer les composés à teneur variable en masse d’eau, elle a permis aux équipes du weizmann institute en israël et du california institute aux etats-unis (1) d’estimer sa valeur, de par le monde, chez les différents règnes du vivant. (une gt c vaut un milliard de tonnes de carbone) voyez l’importance de la biomasse des différents groupes d’êtres vivants sur la terre découvrez les six règnes du vivant, animaux, plantes, champignons, protistes, bactéries, archées la construction de la biomasse *par autotrophie c’est le mode de nutrition des êtres qui construisent leur matière organique uniquement à partir d’aliments non organiques, qu’ils réduisent, en présence d’une source d’énergie externe: lumière chez les photo-autotrophes, réactions chimiques chez les chimio-autotrophes. *par hétérotrophie c’est le mode de nutrition des êtres qui ne construisent leur matière organique qu’à partir de constituants organiques préexistants. le carbone suit un cycle entre la biosphère, l’atmosphère, l’hydrosphère et la lithosphère. considérez le cycle du c sur ce schéma wikipedia une nouvelle méthode capture le co2 de l’atmosphère l’évaluation de la biomasse *les techniques de son évaluation des milliers d’études scientifiques, effectuées indirectement par des robots et satellites ou directement par les humains, ont permis d’évaluer, les unes par rapport aux autres, les biomasses des règnes du vivant. -en milieu marin mers et océans couvrent plus de 70% de la surface terrestre, leur profondeur moyenne est de 3800m, celle de leurs fosses atteint plus de 10.000m, la planète terre est vraiment une planète océan si les satellites ne voient qu’au travers des premiers centimètres d’eau, robots autonomes et bathyscaphes poussent leurs explorations tous azimuts. un chercheur australien vous présente de tels robots sous-marins autonomes (underwater autonomous vehicles) les fosses des îles mariannes sont accessibles aux humains par bathyscaphes, jusqu’à 10. 898 mètres sous la surface du pacifique le suisse jacques piccard et l’américain don walsh visitèrent la fosse des mariannes, pour la première fois, à bord du bathyscaphe trieste, en 1960. voyez quelques habitants de la fosse des mariannes un sac de plastique a été trouvé dans la fosse des mariannes, en mai 2018, la pollution est partout. -sur les continents de multiples études sont menées directement sur le terrain ainsi qu’à distance par satellites. les nombreux satellites spot (satellites pour l’observation de la terre) (2) ont oeuvré à l’observation de la terre. le satellite européen biomass , dont l’antenne radar fera 12 m de diamètre, verra à travers les forêts en 2025. découvrez biomass sur futura. *les données chiffrées de son évaluation la masse de la biosphère pèse au total 550 gt de c. revoyez l’importance de la biomasse des différents groupes d’êtres vivants sur la terre les plantes prédominent de loin avec leur 450 gt c, suivies par les bactéries 70 gt c, les champignons 12 gt c, les archées 7 gt c, les protistes 4 gt c, les animaux 2gt c dont les humains 0,06 gt c. la biomasse, source d’én